La comptabilité est un système structuré d’enregistrement, de classement et de traitement des données financières d’une entité. Elle permet de retracer fidèlement les flux financiers d’une entreprise et constitue un outil essentiel de gestion, d’analyse, de planification et de conformité légale.
Elle repose sur des principes fondamentaux tels que :
la traçabilité,
la régularité,
la vérifiabilité,
la permanence des méthodes.
Dans le contexte suisse, la comptabilité n’est pas uniquement un outil de gestion : elle constitue une obligation légale. Le Code des obligations (CO), ainsi que la législation fiscale fédérale et cantonale, encadrent strictement la tenue des comptes, notamment pour les sociétés commerciales.
Qui est concerné par l’obligation comptable ?
La législation suisse impose l’obligation de tenir une comptabilité complète à toute entité exerçant une activité économique organisée. Cela inclut :
les sociétés anonymes (SA),
les sociétés à responsabilité limitée (Sàrl),
les fondations et associations à but économique ou avec un chiffre d’affaires élevé,
les indépendants ou entrepreneurs individuels réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à CHF 500’000,
les succursales suisses de sociétés étrangères.
Les entreprises en dessous de ce seuil (CHF 500’000/an) peuvent adopter une comptabilité dite “simplifiée” : relevé des entrées et sorties, état du patrimoine, sans obligation de double écriture.
Remarque : la loi suisse impose la comptabilité même pour les entreprises inactives ou sans chiffre d’affaires, tant qu’elles restent inscrites au Registre du commerce.
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Les éléments essentiels d’une comptabilité conforme
La tenue des comptes en Suisse doit répondre à des exigences précises, quel que soit le secteur d’activité. Parmi les composantes essentielles figurent :
Le plan comptable
Il s’agit de la structure des comptes utilisée pour enregistrer les opérations. Il doit refléter l’activité réelle de l’entreprise, faciliter les clôtures et correspondre aux normes suisses (par ex. Swiss GAAP FER, normes fiscales ou ORCOFI).
Le journal des écritures
Il retrace chronologiquement toutes les opérations comptables : factures clients, règlements fournisseurs, paiements de salaires, versements d’impôts, etc. La tenue d’un livre-journal est indispensable.
Les documents de synthèse
À la clôture de l’exercice, l’entreprise doit établir :
un bilan (situation patrimoniale),
un compte de résultat (activité économique),
et, selon les cas, une annexe ou un tableau des flux de trésorerie.
La TVA (taxe sur la valeur ajoutée)
Toute entreprise dépassant CHF 100’000 de chiffre d’affaires annuel doit s’assujettir à la TVA suisse et tenir une comptabilité spécifique incluant :
les taux applicables (8.1 %, 2.6 %, 3.8 %),
les factures TVA-conformes,
les déductions de l’impôt préalable (TVA sur achats).
La gestion des salaires
Les entreprises employant du personnel doivent intégrer une comptabilité salariale : AVS, LPP, assurance chômage, impôt à la source, attestations annuelles.
Voici la deuxième partie de l’article « La comptabilité en Suisse », avec un style professionnel et légal, parfaitement localisé pour le public suisse romand et français. Le texte intègre des LSI stratégiques tels que : externalisation comptable, fiduciaire, obligations fiscales, logiciel comptable, clôture annuelle, redressement, déclaration de TVA, contrôle fiscal.
Combien coûte un service de comptabilité en Suisse ?
Le coût d’un service comptable en Suisse varie selon plusieurs critères :
la forme juridique de l’entreprise (Sàrl, SA, indépendant),
le volume de transactions mensuelles,
la présence ou non d’employés,
le régime TVA (effectif ou forfaitaire),
le niveau de complexité (multidevises, reporting groupe, etc.),
et la méthode choisie (comptabilité interne ou externalisée).
Fourchettes tarifaires moyennes (2025)
Type d’entreprise;Coût mensuel (CHF);Prestations typiques
Micro-entreprise (indépendant);150 – 500;Enregistrements de base, TVA annuelle, déclaration
Sàrl / SA (1–5 salariés);500 – 1’200;Comptabilité complète, TVA, salaires, bilan
PME avec activité nationale;1’200 – 3’000+;Reporting mensuel, analytique, annexe fiscale
Holding, fondation, groupe;3’000+;Consolidation, normes IFRS, contrôle fiscal renforcé
À noter : Les tarifs sont généralement plus élevés dans les cantons de Genève et Vaud que dans le Jura ou Fribourg.
Comptabilité interne ou externalisée : que choisir ?
Le choix entre une gestion interne ou externalisée dépend des ressources, de la sensibilité des données et du niveau d’expertise requis.
Avantages de la comptabilité externalisée :
réduction des coûts de personnel qualifié,
conformité garantie avec la législation suisse,
accès à un logiciel comptable professionnel et à jour,
responsabilité transférée à la fiduciaire en cas d’erreur,
gain de temps pour les dirigeants.
Cas typiques d’externalisation :
création de société ou premier exercice fiscal,
passage à la TVA ou salariat,
changement de structure juridique,
entreprise transfrontalière (France–Suisse),
fondation ou société patrimoniale.
Risques d’une comptabilité interne non conforme :
erreurs de TVA ou d’AVS,
non-respect des délais de clôture,
retrait de dividendes non autorisé,
absence d’écritures justifiables en cas de contrôle.
Logiciels de comptabilité les plus utilisés en Suisse romande
Le choix d’un logiciel comptable dépend de la taille de l’entreprise, du régime TVA et de l’exigence en matière de reporting.
Logiciel;Type d’utilisateur;Fonctions clés
Bexio;Indépendants, Sàrl;Facturation, TVA suisse, interface bancaire
Banana;Associations, auto-entrepreneurs;Saisie simple, plan comptable PME suisse
Crésus Comptabilité;Petites structures;Salaires, TVA, outils pour fiduciaire
Abacus;PME et grandes entreprises;ERP complet, gestion multi-sociétés
Winbiz;Artisans, prestataires locaux;Comptabilité, stock, gestion commerciale intégrée
Critères à considérer :
compatibilité avec le plan comptable suisse,
génération automatique des déclarations TVA,
cloud ou installation locale,
langue française,
conformité avec les règles de conservation électronique.
Risques liés à une comptabilité négligée
Une mauvaise tenue de la comptabilité peut avoir des conséquences juridiques, fiscales et financières sérieuses :
pénalités en cas de déclaration TVA erronée ou tardive,
rejet de la comptabilité lors d’un contrôle,
impossibilité de distribuer des dividendes,
redressement fiscal ou taxation d’office,
risque pénal en cas de comptabilité fictive ou falsifiée.
Exemple : Une société genevoise ayant omis de comptabiliser correctement ses revenus locatifs a été redressée de plus de CHF 80’000, avec intérêts et amende.
Comment Goldblum & Partners peut vous accompagner
Notre cabinet propose une solution complète de tenue de comptabilité externalisée, combinant expertise juridique, fiscale et comptable. Nos clients sont des :
indépendants romands,
PME suisses (Sàrl, SA),
sociétés holdings ou transfrontalières,
associations et fondations (ISBL).
Nos services :
mise en place d’un plan comptable adapté à votre structure,
gestion mensuelle ou trimestrielle de vos opérations,
déclarations TVA, AVS, LPP et fiscales cantonales,
établissement des bilan, compte de résultat et annexes,
assistance en cas de contrôle fiscal ou de régularisation.
Goldblum & Partners intervient en français, allemand, anglais.
Oui. Toute entreprise inscrite au Registre du commerce suisse, y compris les indépendants, est tenue de tenir une comptabilité, même en l’absence de chiffre d’affaires important.
Oui, mais l’utilisation d’un logiciel comptable certifié est recommandée afin d’assurer la conformité aux normes suisses, la traçabilité et la sécurité des données.
Factures, justificatifs de paiements, contrats, relevés bancaires, déclarations fiscales et bilans annuels. Tous doivent être archivés pendant 10 ans.
Oui, si le chiffre d’affaires annuel dépasse CHF 100’000. En dessous de ce seuil, l’inscription est facultative mais parfois avantageuse.
Oui, si vous avez des compétences en comptabilité suisse. Sinon, faire appel à une fiduciaire est conseillé pour éviter des erreurs fiscales.
Pénalités, intérêts de retard, redressement fiscal, blocage de dividendes, voire sanctions pénales en cas de fraude ou de négligence grave.
10 ans pour tous les documents comptables et justificatifs, que ce soit sous format papier ou numérique (archivage électronique autorisé sous conditions).
Cela varie selon le canton :
Genève : 14–16 %
Vaud : env. 17 %
Zug : 11.8 %
Zurich : env. 19.65 %
Le taux fédéral est de 8.5 %.
Oui. Même sans activité, une société enregistrée doit produire un bilan, une déclaration fiscale et conserver ses documents.
Oui. Nous accompagnons des clients franco-suisses : entrepreneurs, holdings, professions libérales avec des activités ou sociétés des deux côtés de la frontière.
Toutes les Sàrl, SA, fondations et entreprises individuelles dont le chiffre d’affaires annuel dépasse CHF 500’000 sont tenues à la comptabilité en partie double.
Plan comptable, journal, grand livre, bilan, compte de résultats, déclarations de TVA, pièces justificatives, annexe comptable (selon la taille de l’entreprise).
Oui, de nombreuses entreprises font appel à une fiduciaire pour gagner du temps, sécuriser leur comptabilité et respecter les obligations fiscales.
Bexio, Banana Accounting, Crésus, Abacus et Winbiz sont les plus populaires selon la taille et le secteur d’activité.
À organiser les comptes d’une entreprise selon des normes suisses (FER ou OR) pour faciliter le bilan, les déclarations fiscales et la lecture financière.
Un registre chronologique de toutes les opérations comptables, exigé par la loi. Il permet de retracer chaque mouvement financier.
Elle peut être mensuelle, trimestrielle ou annuelle. Elle doit indiquer les ventes, les achats, et les montants récupérables de TVA (taux : 8.1 %, 2.6 %, 3.8 %).
Oui. Les associations sans but lucratif peuvent bénéficier de simplifications, mais doivent quand même tenir une comptabilité claire et présenter un budget.
La comptabilité interne est gérée en interne (logiciel + salarié), tandis que la comptabilité externalisée est confiée à une fiduciaire spécialisée.
Un arrêt officiel des comptes à la fin de l’exercice, comprenant un bilan, un compte de résultats, une annexe et parfois une attestation fiduciaire.
TVA incorrecte, amortissements mal calculés, erreurs sur les salaires, pertes fiscales, retards de paiement ou contrôles fiscaux inopinés.
Non, mais fortement recommandé dès que l’entreprise est soumise à la TVA, emploie du personnel ou souhaite une clôture certifiée.
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